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d'une danse rebelle et passionnée
22 janvier 2014

vous avez dit ………?

Allez ! Plus que quelques heures et le visage de la  prochaine année s’affichera.

Et l’on se souhaite  quoi ?  Que la Terre tourne dans l’autre sens, que la danse contemporaine prenne un essor sublime dans les sphères artistiques, que la culture, l’art, le social et l’amour entre les peuples s’ouvrent dans des cœurs plus humainement tournés vers les uns vers les autres, avec dans la tête l’idée d’un partage des richesses, des valeurs, des vies.

Utopie !

Quelques brèves de comptoir de cette fin d'année 13 :

                                                                      Un stage — un atelier, un mouvement, un cours, un workshop, un taller, je ne sais pas comment appeler ça. Je suis patraque, un peu fatigué de transmettre, de donner du pseudo pédagogique en ne sachant plus très bien à quoi tout cela me/nous mène, et pourtant  je me lance à fond dans le propos, tentant —presque désespérément— de faire sortir l’énergie hors des corps endormis par la société du tout venant.  Et …… ça marche ! Enfin ! Ça marche, ils me le disent —ils ne me le montrent pas tant que ça, mais ils  le disent. Se disent « réveillés, disent avoir senti des « énergies nouvelles, inconnues, endormies jusqu’alors, incroyablement sauvages. »

 

 

 

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L'échauffement au sol est réduit,  je cherche d’autres moyens de donner ce que la matière de la danse est pour nous. Et puis j’entends d’abord des mots qui m’inquiètent, comme "violent" alors que je ne fais qu’une toute petite qualité arrêtée, puis "militaire" alors que je donne l’intention puissante de ma voix pour faire comprendre cette électricité qui traverse le corps depuis terre jusqu’à ciel. Et ce mot là m'agresse particulièrement, « violent » il est à l'opposé de ce que je propose.

Il y a au départ de ces ateliers parfois une complète méconnaissance de notre danse et cela crée un hiatus énorme, abyssal.  Et puis j’entends "difficile" alors qu’il ne s’agit que de sentir l’autre devant soi qui recule lorsqu’on avance, et puis j’entends des rires gênés ou pudiques ou d’autre provenance encore, mais des rires sans cesse, qui me gênent en tout cas. Ces mots qui expriment le désarroi face à l'inconnu ne reflètent pas la vérité du sentiment éprouvé. Ils disent "je ne comprends pas".

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J'y réponds par l'instant; par le rapport à l'autre, à cet espace externe, extérieur, autre, inconnu et je dérive vers ennemi. Non !  "autre, inconnu, extérieur et externe" ne signifie pas hostile, ennemi, affront, violence, incompréhension. Tout ce monde dérive de ce que je le vis et le sens, et ce senti passe par le corps, et le corps s'endort, il ne participe plus de ses cinq sens —et des autres que nous n'avons pas même encore évoqués ! Il a peur, il consomme se réfugie dans la facilité, la futilité, le docile, l'obéissance.

 

Personne ne râle, personne ne s’arrête. Et enfin j’entends —enfin— des mots qui parlent de peintures, de "rapport au corps oublié", de "sensation tellement puissante qu’on n’aurait pas cru qu’elles existaient en soi". Et puis j’entends des "encore" quand je veux arrêter, et puis j’entends des "Ah ! Là c’est l’amour vache", quand j’attrape quelqu'un dans mes bras comme nous le faisons toujours, ce à quoi je rétorque que l'amour n'est pas vache quand il attrape avec passion, il est sincère, véritable, profond, indomptable, animal, premier, inconditionnel.  Et puis j’entends "Ah ! Oui, çà c’est de la passion" quand je montre encore et encore, la puissance du contre la peau, l’investissement du corps à corps, de notre ressenti. J’entends les mots de "liberté", des « On se sent libre ; dit l’une d’entre elles ». Et puis je me dis que finalement je suis aussi là pour ça, donner aux danseurs, aux amateurs, à tous, quelque chose qui s’appelle corps qui s’appelle vie.

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