Carnet de route premier trimestre 2020 ! Début
Début janvier au milieu des manifestations chiliennes, le peuple blessé, les gens en souffrance pleins de dignité, de force et de volonté, nous continuons à créer, à chercher, à douter. la planète déchirée par les luttes sociales, le manque de respect envers le monde animal, le pouvoir des riches : ceux qui cherchent coûte que coûte à écraser les autres. On continue à créer.
Nous commencerons l'année par la présentation de Icare remonté pour un jeune danseur chilien, Cristian Hewitt. (voir détails en fin de texte)Une recherche d'élévation vers d'hypothétiques horizons harmonieux, mais on s'y brûlera les ailes : en parlant de jeunesse sacrifiée, le 10 janvier 2020, nous ferons une recherche pour un impromptu filmé dans le stade Victor Jara, en vue d'une création en janvier 2021, qui investira un grand nombre de danseurs et de danseuses, RUPTURA.
Au Chili toujours, mais à Temuco, terre symbolique des indiens Mapuches où les heurts sont cruels, nous irons avec les danseurs et les danseuses du sud du Chili tenter de remonter Folie, l'œuvre qui ne vieillit pas, qui parle des erreurs humaines que l'on refait en boucle sans sagesse.
Icare © Laurent Philippe Estadio Victor Jara - Santiago Temuco
Puis ce sera le retour en France où, avec nos compagnons de route, Elisabetta Gareri, Anne Minetti, Estelle Carleton, Mathilde Rader, Julien Grosvalet et Muriel Larose nous nous engagerons vers de possibles artistiques avec des enfants de Châlus en une recherche ludique autour de Prévert,avec les enfants de Magnac-Laval où un "enfant de bois" cherchera à s'enfuir et avec les jeunes de l'association Un Copain comme les autres, de la Chapelle sur Erdre, avec lesquels nous partirons construire un grand cirque. A Limoges, des jeunes ados du lycée Valadon reprendront un extrait de Further-l'Ailleurs. Des rêves de créations pour une nouvelle génération qui devra changer le monde et ses pensées néo-libérales terrifiantes.
ci-dessus : respectivement Les Poissons volants, l'Enfant de Bois et Tchahut Chaos
Janvier, février, mars, Icare part sur les routes de France avec de belles nostalgies, et une pensée pour Francesca à Marseille.
Fin janvier, en Suisse nous engageront un travail avec de jeunes danseurs et danseuses fougueux-ses à la recherche d'utopies florissantes. Sur le chemin nous croiseront des groupes de gens à Élancourt et Lussac les Châteaux et construirons des rêves, des échappées belles, toujours en prenant nos racines dans les luttes populaires et engagées. Engagés nous le sommes depuis toujours luttant poétiquement pour une société meilleure. Naïfs parfois utopiques toujours.
En passant par Lyon nous partagerons un temps avec les beaux danseurs du CNSMDL. J'entends par là de belles personnes animées par le geste et la danse, guidées par Fabienne Donnio, généreuse et énergique.
Fabienne Donnio, Benjamin Lamarche au CNSMD de lyon - photo B.Lamarche
Mi-février à Paris, nous débuterons avec ACTS une création pour huit jeunes femmes autour des cauchemars, des peurs et des angoisses qui peuplent les nuits de nos sociétés contemporaines.
© Jean-Jacques Brumachon
Bref : nous continuons, suspendus au pont des songes et de la beauté des danses.
Texane © Jean-Jacques Brumachon Anachronos © Laurent Philippe
Puis le 26 mars nous entamerons une recherche autour du corps des danseurs vieillissants et passionnés ou comment le geste, comment le corps reste alerte, sauvage et animé de désir dans des sociétés tout en mouvement, en mutation, écrasées par les modes, chahutées par des pensées, des dogmes écrasants, des inventions massacrantes et des grosses conneries aussi. Comment le corps réagit là-dedans, dans cette marmite sociétale en ébullition. Petit à petit les pauvres s'appauvrissent, les haines deviennent énormes, tout se déséquilibre. les jeunes gens se rebellent avec raison. Ils ont raison de dire non à des valeurs qui ne correspondent à rien. Nous créerons donc Bellisima vida con tristeza y felicidad pour dire bonjour à la scène et continuer résistants dans la jungle capitaliste et ultra-consumériste. le pouvoir des peuples et le besoin des peuples à rêver est toujours présent, notre machine est une machine à fabriquer des rêves, elle tourne à plein régime pour le bonheur des publics.
Citoyens de la planète nous nous engageons à croire qu'un monde meilleur est possible et que le corps est un vecteur de Liberté.
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