Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
d'une danse rebelle et passionnée
4 septembre 2015

réfugiés que faire ?

Que faire ?

Que faire devant cette nouvelle catastrophe mondiale ?

Évidemment que chacun d’entre nous œuvre, seul ou collectivement, avec la danse, avec sa troupe, avec son corps et sa tête, avec les autres, ici et là-bas suivant nos moyens et nos déplacements. Nous faisons quelque chose ! C’est certain, tentant à notre manière d’influencer le cours du monde ne serait-ce que par nos créations (et pas uniquement). Évidemment que nos voyages, nos spectacles, les festivals et les accueils-studios, les bourses et les aides sous les formes les plus multiples se développent partout et que nous en sommes tous moteurs. Je sais que tous nous sommes profondément touchés et investis dans ce combat (malheureusement, il s’agit d’un combat maintenant non ?)

Mais est-ce suffisant aujourd'hui ?

La prise de conscience que tous les médias et les réseaux sociaux affichent et que nous relayons sans cesse est une première réaction, taper des lettres de contestations, signer des pétitions est un premier pas et nous avons été Charlie. Puis nous sommes retournés à un bonheur factice, derrière les murs, quand il y en a, et les frontières, il y en a toujours.

Le monde change, mais il a toujours changé. L’évolution est un caractère de vie. Aujourd'hui le monde hurle sa douleur à nos portes et nos réactions ne suffisent pas.

Que faire une fois constaté et affirmé que le problème doit se résoudre en amont, là-bas ! Ce là-bas que la plupart d’entre nous ne connaît pas ou si peu. Ce là-bas sur lequel nous n’avons pas de prise, ces DAESH et dictateurs pour qui la danse n’est rien. Ce politique qui ignore et se fiche pas mal de nos mots répétés sur les interfaces du net ou criés dans la rue. Je sais que nous faisons tous quelque chose à notre manière, que chacun d’entre nous résiste, ouvre ses portes et ses idées. Est-ce assez ?

Refuser ce que l’on nous impose, nous le faisons avec force et sommes capables de nous mobiliser lorsque nos droits sont menacés. L’intermittence, les théâtres, la danse, la culture et à travers cette lutte nous montrons aussi notre attachement à des valeurs de liberté et de vie, ces valeurs citoyennes qui sont les nôtres. Mais dans ce monde, actuel, réel, fait des frontières et des guerres qui chassent les hommes, les femmes et les enfants hors de chez eux que pouvons nous proposer de plus ? La France n’est plus une terre d’asile ni d’accueil, ces mots appartiennent au passé il semble. Bon alors réouvrons-la.

Bien sûr ce sont encore là des mots qui s’écrivent et qui ne proposent pas de solution concrète.

LA solution concrète et unique n’existe pas en soi. Elle est latente et l’énigme du monde restera toujours présente. Aujourd'hui pourtant on ne peut pas l’ignorer. Les appels au politique porte peut-être un début de résultat, mais si maigre.

Nous avons tous nos « autres luttes » à mener, nos recherches, nos vies qui ne sont pas inutiles et créent aussi le monde de demain. Nous sommes tous là présents. Une part du monde meurt il me semble et nous, artistes,  devons l’aider à retrouver à une vie digne.

Nous avons eu l’idée (les CCN) de nous rassembler pour fêter nos 30 ans, et c’était là une preuve de nos possibilités de rassemblement. N’y a-t-il pas une résolution commune à prendre ?

 

 

Benjamin Lamarche – Claude Brumachon

Publicité
Publicité
Commentaires
d'une danse rebelle et passionnée
Publicité
d'une danse rebelle et passionnée
Publicité