Un Bruissement de Volupté
La création ! On en parle et on continuera à en parler toujours.
Sans doute tant que l'Homme vivra; cette énigme de l'esprit et du corps, du corps et de la matière nous fera penser et vivre, vivre et chercher, chercher et parfois trouver dans les méandres de nos humanités dispersées.
Mais trouver quoi ?
Que dit-on et que veut-on dire ? L'idée du "message" est depuis longtemps révolue. L'idée d'une histoire se perd dans ce que la "danse Contemporaine" a voulu innover.
Alors on danse dit la chanson ! Alors on crée. Et de ces mouvements plein de sens et de sentiments; d'histoire et de questionnements s'extrapole sans doute la pensée d'une part de ce que nous sommes.
Cet automne, l'automne passé, à Biarritz, naissait D'Indicibles Violences.
L'indicible violence, c'est notre nature perdue. C'est l'immensité de la nature sauvage qui nous engloutit dans ce que nous sommes nous, humains, dorénavant rivé au matériel, au monde tangible. L'indicible violence est la puissance de notre animalité refoulée, le frisson de la peau, le mouvement de la tribu, du groupe là où rien ne se dit et tout ce dit dans un geste. C'est cela que notre social trouve violent. Deux corps qui s'attrapent semblent aujourd'hui violent parce que aujourd'hui on ne se touche plus. Ce qui est violent c'est l'entente et l'archaisme, c'est le tellurique, le chtonien. Le fleuve de nos sueurs mélangées, l'énergie vitale expulsée. Ce qui est véritable recèle, suinte d'une indicible violence.
et Bruissement de Volupté sera un autre pan de cette humanité-là. Ce qui se construit, ce qui ébauche. L'irruption du possible, de l'autre, du sexuel, du sensuel, du pouvoir sur l'autre. Bruissement de Volupté serait peut d'une violence moins indicible, alors.
D'Indicibles Violences à Graslin, Nantes, les 11 et 12 avril à 20 heures
Un Bruissement de Voluptés à Graslin Nantes; le 13 avril à 20 heures et le 14 à 14 heures 30