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d'une danse rebelle et passionnée
7 février 2013

temps de latence !

Temps de latence, temps de silence. Deux mois et demi s'étirent entre ce jour et le dernier message posté sur le blog.


Deux mois remplis, emplis de danse évidement. De mouvements, de recherche et de partage.

Les danseurs sont heureux de nous retrouver, et nous aussi heureusement.

On aurait pu atterrir directement dans le studio.

Ashbury se retrouve à toute berzingue. Quel bonheur de redanser.

A peine rentrés de cette Amérique du Sud remuante et tonitruante, nous sautons donc dans les costumes d'Ashbury pour danser au Festival Neuf9 à Auterive. Festival que dirige Samuel Matthieu.

 

IMG_0015Ashbury :  réouvrir  le corps aux aspirations libres et rebelles. Revenir sur le mouvement hippies qui nous a hanté pendant la création. Il y a des nouvelles arrivées dues à ces départs inévitables. Damien et  Julien Massard sont partis vers d'autres horizons et Martin est à la Réunion avec le Guid. Prévoyons donc une version à douze danseurs. Mais dans l'après midi, Mickaël se blesse l'épaule et Claude redessine — dans l'urgence et le calme — une version à onze danseurs. Etrange situation qui nous fait reprendre la pièce avec tant d'absents. Cet aléa nous soude, la troupe est unie dans une danse qui l'emporte sur scène. Devant l'adversité, il semble que le groupe fait corps, un corps qui se lance et s'oublie. Être, tout est dit.

-8

De là chacun repart dans une direction différente. Les chemins de la danse sont multiples, ils se croisent et se séparent sans cesse.IMG_5543

 

Claude et moi, arrivons donc à Cannes pour reprendre Foudre avec une nouvelle distribution de jeunes danseurs très motivés. J'aime bien ces instants suspendus où le geste s'invite dans les corps inconnus. Où l'étincelle jaillit parfois au détour d'une répétition. Le studio, la lumière blanche, les mots qui tentent de donner la danse, les gestes qui la montrent. Et puis soudain, l'insolence de la beauté, la pureté d'un geste juste qui jaillit et disparait. Ah ! le retrouver. Le comprendre pour le sentir se lover, il vient habiter le groupe qui scintille de bonheur.
Nous prenons un bus pour Turin, longer la côte Ligure, traverser le Piémont enfoui sous la brume, et rejoindre Turin. Tiens une ville inconnue. Me perdre un instant dans les rues entrelacées, découvrir un espace, un fleuve, un palais,

 

IMG_5596

 

 

une place et pressé par le temps —toujours pressé par le temps, c'est une sorte de leitmotiv qu'il faudra détruire un jour— revenir au théâtre. C'est un beau théâtre. La Lavanderia, une ancienne laverie industrielle qui donne l'espace grandiose sous les briques rouges. Sur le plateau les danseurs s'échauffent et dansent outre Foudre, une pièce de Julien Ficely et une autre de Jean-Christophe Maillot.

IMG_5564                                                                   IMG_5575

 

Foudre est superbe. Ils le dansent très bien, super juste avec cette jeunesse malhabile encore toute émoustillée de découvrir que l’on peut danser ça, comme ça, avec cette énergie propre ; être soi et l’autre, être à soi et à l’autre, en même temps. Quelle découverte.

Retour à Nantes et retrouvaille du groupe de Folie. Il y a ceux que nous n'avons pas revus depuis la dernière représentation de Folie. Il y a un an, déjà.

De Folie je ne redirai rien. J'en ai tellement parlée, je l'ai tellement racontée, revue, redite, expliquée, narrée, livrée en parole et en geste. Si vous en voulez encore, recherchez donc dans les pages du passé.

Allez une photo tout de même; pour me faire pardonner ce si long silence.

FOLIE 1

 

et je reprends la route, jusqu'à la prochaine scène, tel un oiseau migrateur qui jamais ne se lasse de voler dans le ciel de sa vie. Erratique serait un mot plus juste, car je ne migre point (si ce n'est d'un rôle à l'autre)  je vole de scène en studio, de studio en théâtre. Je passe dans les villes, je les habite un moment, le temps d'une pièce, d'un atelier, d'un partage, d'une discussion animée sur ce corps qui nous fait être ce que nous sommes. Humain, lourd, rivé au sol, le regard levé sur l'oiseau qui s'envole. Nous ne volerons jamais; alors dansons !!

$IMG_0093

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