D'indicibles Violences ! ! -1-
Eh !!
Comment faire ? Comment raconter, narrer et retracer ces deux mois et demi de jours et de nuit, passés à vivre. Souvent à danser, beaucoup à créer.
Il y eu des vacances, est-ce à dire une vacance de danse ?? Presque pas, ce serait demander l'impossible. Le corps lui même ne peut qu'être là, et vivre : c'est dire qu'il danse.
Nous sommes partis. Repos de l'âme sans doute, de l'esprit, des relations, des bavardages, des répétitions et de la scène, et cela repose le corps en même temps. Pourtant nous avons marché, marché sans détour parmi les sinueux sentiers, les rocailleux espaces, les herbes folles et les immensités. Marché à la recherche de ce qu'incessamment nous cherchons, cherchions et chercherons toujours. Cette indicible violence d'une nature présente, sensible, charnelle, vivante, puissante envoutante, et captivante. Cette indicible beauté, l'inattrapable.
Nous avons croisé parfois la vie sauvage, celle non domestiquée, non civilisée apparement, celle surprise de te voir comme tu l'es de l'avoir !!
Nous avons même aperçu au détour d'un rocher, un Bouddha méditant, signe d'une nature toujours ouverte aux apparitions sublimes, imaginaires autant que réelles.
des scènes de danses insolites et élevées, proche de l'air, au plus aérien du céleste.
Des sentiers inscrits dans la terre, des lettres gravées dans la pierre
et des rencontres imprévues, uniques, des choses profondes remontées du fond des gouffres, des signes de plus en plus fort d'une nature qui nous habite, nous hante et danse toujours avec nous. nous les avons appelés dieux chtoniens.
Non ! non je ne deviens pas mystique, ou membre d'une secte étrange retirée au fond d'une campagne non moins éloignée de l'homme. Je m'amuse, je joue avec le sens des mots, les sens des êtres. Je laisse l'imaginaire de la terre envahir les yeux, les oreilles et les papilles et je laisse tout cela me guider, me parler.
Alors nous sommes rentrés, nous avons retrouvé le studio et la création d'Indicibles Violences c'est ouverte, comme s'ouvre la porte d'un monde que l'on connait depuis si longtemps et qui se dévoile soudain. Une semaine, deux, trois, quatre semaines passent et la danse explose, s'empoigne et tout jaillit.
Mardi à Biarritz, nous verrons si l'imagination rejoint le réel.