Estrenemos mañana

Demain la première, moment suprême, consécration d'un mois passé avec les danseurs. Un mois enfermés dans le cadre étrange de ce CETC. Sous terre, espace confiné comme dans la tête d'un écrivain fou. Fou d'amour, fou de danse, fou du monde parce que Monde le rend autre. Fou d'espace.

Espace ! ah une fois que ce mot est dit ; tout est dit. Presque. L'espace interne, externe, imaginaire ou réel, imaginé ou imposé, supposé, exposé. L'espace embelli ou laid, l'espace nu, comblé, tortueux, naturel, artificiel. L'espace supporte tous les adjectifs. L'espace du temps qu'il nous reste à être dans la pièce. Temps transposé, réinventé.

Ce soit c'est la générale, aïe, nous approchons de la fin puisque nous sommes à ce moment crucial où la vérité explose. Une vérité nue. Moment sincère que l'on ne peut tricher. Moment partage.

et après ?

l'histoire continue, mais il n'est pas donné de savoir où elle s'évadera.

Pensons au présent : être dans l'acte. La représentation c'est l'être là. Instant présent où chaque seconde compte comme une éternité. Tiens ça pourrait être une définition de l'amour.