Le Festin, dernière

La dernière représentation de l'année, hier dans le domaine XVIIIème de la Garenne Lemot à Clisson. Une pure chance.

A tous les points de vue. Artistiquement d'abord. L'accord est parfait ; entre les colonnes, la façade du château, le parc préservé depuis tant d'année, l'épaisseur des arbres, la puissance du temps  s'étend depuis, depuis quand déjà ? La table du Festin  montée dans la cour, dans l'arc de cercle et le château, ne dénote pas.  A quelle époque nous situons -nous ?
Une chance au niveau du temps (l'autre), le climat est instable et c'est une chance pour l'échauffement pratiquement impossible les jours de grande chaleur sur un tapis de danse qui devient une plaque chauffante. Nous passons entre les gouttes, quelques unes parviennent jusqu'à nous , telles des goutellettes d'un champagne divin tombé des cieux.
le soleil couchant éclaire les premiers tableaux, l'ouverture, les massages, le défilé, puis les lumières artificielles prennent le relais. [Jean-Jacques en plein montage de la table]

Les chauve-souris accompagnent dans leur ballet aérien, le notre, terrestre, sensuel, scénique et allégorique.

Deux jours de répétitions (c'est peu) cinq heures de préparation, filage, concentration, ultime correction, une heure et demie de représentation, l'évasion onirique, le repli de l'artiste dans l'alcôve du bonheur. Et la nuit qui tombe juste comme le rideau céleste pour clore ce festin et cette soirée.
Une  saison se termine sur cette représentation exceptionnelle, la qualité de la danse, comme le lien de la troupe est remarquable, on flotte dans un espace parallèle, le public le sent.