et ça tourne

Et non pas silence on tourne; le bruit des corps qui s'offrent sur les tables du Festin est à chaque fois un choc. La proximité est telle qu'il est difficile pour le public comme pour le danseur d'ignorer l'intimité qui se crée. Le regard évidemment peut s'échapper; mais il le fait rarement.
scénographie à Jouy le Moutier, pour Escale en val d'Oise

La puissance de cette pièce réside dans le pouvoir de ce regard qui devient scalpel, dévorateur, intrusion, compagnon, ou impudent, imprudent parfois. D'un côté comme de l'autre il y a ce corps à corps. celui des danseurs, celui des publics dont les épaules se frôlent, les jambes, les pieds, les mains nous frôlent, et les yeux nous happent.
Scénographie dans les ateliers décors de l'Opéra de Rouen.

Neuf Festins en treize jours, au-delà de nous la danse perce et s'élève. La succession des représentations donne l'aisance, la pièce existe en elle-même. Elle devient une. Autonome, vivante. Quelque monstre fabuleux composé de nos corps et de nos âmes, elle vit à travers eux en les transportant bien au-delà de ce qu'ils pourraient être sans elle. Une symbiose qui traduit ce que l'art de danser cherche en permanence. Découvrir tout les sinuosités et les complexités de ce monde.