Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
d'une danse rebelle et passionnée
31 janvier 2010

oeil ouvert sur le mois de janvier

La question que tout le monde pose en termes d’introduction à un blog c’est le plus souvent : « Pourquoi un blog ? » . Question à laquelle il serait facile de répondre pourquoi pas ? c’est simpliste et évident et pourtant c’est une première réponse. Mais creusons plus. Nous avons testé plusieurs moyens de communication au Centre Chorégraphique National de Nantes, et à la vérité pas un n’arrive à nous contenter. Celui-ci suivra peut-être la tendance mais il convient d’essayer. Essayer de dire, de donner des nouvelles récentes, de tracer le fil de nos idées, de celles des autres, de celles qui passent.

Dire combien de contacts et de rencontres sont noués, tissés, tressés. Dire combien la création est un temps intense et permanent qui appartient à ceux pour qui elle est en gestation, en maturation, en pensée, en dérive, en répétition. Pour le public, pour les professionnels, pour ceux qui se sentent concernés, pour ceux qui désirent en savoir plus, pour les curieux, les amoureux du geste, de la révolte, de l’art, de la danse. Ou peut-être plus prosaïquement pour personne. Ce blog serait-il une feuille de papier sur lequel nous tenterions des écritures spontanées, de chroniques et des mémoires.

Impossible de revenir sur le passé il faut prendre un point de départ, 2010 paraît une évidence. Le temps passe avec une vitesse étrangement tout autant lente que rapide. Cette période du début de l’année 2010 qui s’annonçait intense mais si loin lorsque nous l’avons planifiée l’année dernière, bat son plein.

Comment faire un compte-rendu rapide alors qu’il y a tant de projets qui se conjuguent au même temps et tant de danseurs qui s’associent pour les mener à terme, tant de lieux qui s’ouvrent pour les offrir. Enfin qu’il soit dit une fois pour toute en introduction, que ce blog ne constitue pas un document contractuel et qu’il nous arrivera (ou bien il m’arrivera si c’est l’auteur des lignes qui parle) de ne citer que quelques personnes, d’en oublier quelques-unes un jour pour les retrouver le lendemain, d’honorer la présence d’un groupe, de passer sous silence un autre. Que personne ici n’y trouve de perversité, de clin d’œil ou de rancune, il s’agit d’un temps pris sur le peu de temps que me laisse la danse. Pour vous dire combien cette dernière est ma vie, notre vie.

Janvier, nous sommes en création de Liberté. Dès le 2 la Grand T nous ouvre ses portes et les derniers pas se font sur scène pendant une semaine ; la première qui fut le 7 janvier 2010 offre une pièce pas tout à fait achevée. Imperfection de temps, d’interprétation, la groupe tente la liberté, il s’y confronte et on peut dire n’arrive pas totalement à s’y fondre. Il faut deux jours de plus. La troisième est plus lâchée, un temps vrai qui se donne sur scène comme l’espace du possible, de l’être là. Des musiques ont été changées. Un noir qui coupait la pièce en deux partie a disparu dans la pénombre.

[Philippe Coutant : directeur du grand T]

12- 16 janvier

Le Triptyque à Lorient. Ce triptyque est composé par le Festin-Phobos et Liberté un spectacle tous les deux jours réalise cette trilogie du corps dans un espace remanié, repensé pour chaque scène.

À chaque personne ré-offert : à table dans le Festin, déstructuré dans Phobos et apparemment libre dans Liberté. L’immense plateau de Lorient s’y prête parfaitement. Josette piaffe d’impatience et de joie à juste titre.

[Josette Joubier : directrice du Grant Théâtre de Lorient.]

Dimanche 1, tout le monde s’en retourne à Nantes, Claude et Benjamin restent pour un stage à Lorient organisé par l’ADAV. Quinze participant, il faut rechercher loin profond l’énergie, pour la donner, la distribuer, l’inventer avec elles et eux. Après la scène l’exercice est presque éprouvant. Enfin parfois il suffit de voir le bonheur qui se lit sur le corps lorsqu’il découvre de l’intérieur, la puissance de la danse, pour en oublier sa fatigue. La plupart de stagiaires ont d’ailleurs participé à un stage à Arradon, en décembre, je m’amuse avec eux à ouvrir des portes nouvelles, d’autre temps, d’autres espaces avec toujours et encore l’autre, l’autre comme moteur de soi. Oui, je sais, ce n’est pas très à la mode. Le monde dans lequel on vit à plutôt tendance à placer le moi-je-ego en tête de file. J’assume.

Lundi 18 placements de Phobos à Nantes et nous enchaînons sur trois Phobos pour les Bis les 19, 20 et 21 janvier. Grosse participation du public. Il faut préciser que les BIS commence à prendre de l’ampleur, tant dans leur déroulement que dans leur notoriété. Nantes déménage encore son monde.

Départ de Teresa pour le Chili (j’écris ça la 3 mars, la terre y a tremblée hier. Pas de nouvelle directe, mais indirectement je sais que pour elle et sa famille il n’y a pas « trop » de dégâts. Mais une infinie tristesse de retrouver son pays, sa ville, sa maison chamboulée, secouées et remplie de verre brisée. Les amis, les familles dispersées, sans nouvelles. Et l’avenir déjà si fragile pour elle qui se retrouve au-delà de l’imaginable. Restera-t-il une place pour la danse dans ce pays à reconstruire ? restera-t-il un temps pour vivre. La vie du Chili se compte en traumatisme. La tristesse de Teresa me gagne.

Bayo lui repart pour le Nigéria le même jour. Autre pays, autres incertitudes, aura-t-il son visa pour revenir danser le Festin en avril.

Et puis finalement tous les autres repartent aussi, mais la proximité de leur destination donne moins d’angoisse à leur futur. Pourtant d’intermittent en intermittent, de contrat en temps partagé, de cours en atelier, de place en place, où se situe la certitude ? S’il y en a une. La certitude d’un choix adulte, mûri et réfléchi, celui de l’art et de ses chemins de traverses.

DSC03511

Nous restons à huit pour Argan à Montargis le 26 janvier d’où nous partons directement pour Marrakech. Festival On Marche. Nous y présentons des Duos à l’institut Français. Et puis nous assistons à plusieurs spectacles de créateurs marocains.

Publicité
Publicité
Commentaires
J
bonjour,<br /> je viens de découvrir le blog, je trouve ce moyen de communication intéressant, cela permet effectivement de réagir à chaud, de pouvoir donner à lire des émotions qui dans le temps se dissipent et s'atténue, <br /> donc ravie de découvrir le blog du CCN<br /> a très bientôt<br /> josette
Répondre
C
Sympa ces nouvelles de la cie et de ses nombreuses activités!
Répondre
d'une danse rebelle et passionnée
Publicité
d'une danse rebelle et passionnée
Publicité